11 septembre 2010

Perle Ambrée, un poème de mon pote Majid Blal


Perle Ambrée...


Et quand je pourrais,

De ce pas j’irais,

Kidnapper ton sourire.

Pour te soustraire…

Ta bouche.


L'enfermer dans mes mots

Le phraser en enclos

L’exhiber dans mes rêves.

Que tu ne puisses me le reprendre.

Ni son charme ni…

Ta bouche


Le claquemurer dans une strophe

Le fossiliser dans la mémoire

Le momifier dans mon sanctuaire

Pour éviter de te rendre

ta bouche…


Ma plume irait bien cueillir

le sortilège beau sourire

qui étend l’encre indélébile

de tes lèvres sur tes traits

et sur ta bouche.


Craque le vieux papyrus

Tombe en fine poussière

Manuscrit est ce cœur.

Achevé par le sensuel rictus

de ta bouche


Tes lèvres cet encrier… !

Qui dit ta peau ambrée.

Otage de mes yeux

Est ta bouche


Mon regard ! Ce ravisseur…

Chapardeur, receleur

De l’image virtuelle

De ta bouche


Majid Blal, Sherbrooke, le 4/09/2010

23 mai 2010

Paroles du slammeur français Grand Corps Malade

Il est de ces évènements qui sortent tout le reste de nos pensées.
Certaines circonstances qui nous stoppent net dans notre lancée.
Il est de ces réalités qu'on était pas prêts à recevoir.
Et qui rendent toutes tentatives de bien-être illusoires.
J'ai pas les mots pour exprimer la puissance de la douleur....

J'ai lu au fond de tes yeux ce que signifiait le mot "malheur".
C'est un souvenir glacial, comme ce soir de Mars
Où tes espoirs brulants, on laissé place à des cendres.
J'ai pas trouvé les mots pour expliquer l'inexplicable.
J'ai pas trouvé les mots pour consoler l'inconsolable.
Je n'ai trouvé que ma main, pour poser sur ton épaule.
Attendant que les lendemains se dépêchent de jouer leur rôle.
J'ai pas les phrases miracles qui pourraient soulager ta peine.
Aucune formule magique, parmi ces mots qui saignent.
Je n'ai trouvé que ma présence pour t'aider à souffrir.
Et constater dans ce silence, que ta tristesse m'a fait grandir.
J'ai pas trouvé le remède pour réparer un cœur brisé.
Il faudra tellement de temps avant qu'il puisse cicatriser.
Avoir vécu avec lui et apprendre à vivre sans.
Il avait écrit quelque part que tu verserais des larmes de sang.
Tu as su rester debout, et je t'admire de ton courage.
Tu avances la tête haute, et tu traverses cet orage.
A côté de ton épreuve, tout me semble dérisoire.
Tout comme ces mots qui pleuvent, que j'écris sans espoir.
Pourtant les saisons s'enchaineront, saluant ta patience.
En ta force et ton envie, j'ai une totale confiance.
Tu ne seras plus jamais la même, mais dans le ciel, des demain.
Son étoile t'éclairera, pour te montrer le chemin.



22 mai 2010

Mille excuses

Je voudrais m'excuser auprès de mes nombreux ami(e)s qui m'ont demandé des nouvelles, mais comme je suis très occupée avec la succession de Jacky, j'ai un peu négligé mon blog. C'est vraiment un boulot à temps plein. Je vais chez le notaire, RFO (la télé où il travaillait), impôt, sécurité sociale au moins une à deux fois chacun par semaine. En plus je garde des enfants quelques jours par semaine. Avec tout ça qui m'occupe l'esprit, je ne sombre pas dans la dépression, je n'ai tout simplement pas le temps...

De plus j'ai été très malade deux semaines après le décès de Jacky. J'ai fait une urticaire, il y a la petite et la géante, alors comme de raison j'ai pris la géante, dix jours à me gratter sans cesse. Par deux fois j'ai fait venir une ambulance en pleine nuit pour aller à l'hôpital pour recevoir un médicament intraveineux et deux fois SOS Médecin parce que les médicaments n'étaient pas assez fort. J'en ai souffert...

Il y a ma belle-famille qui est venue pour les cérémonies et un peu plus tard Krystel est venue passer deux semaines.

Mis à part ces occupations, je réussis quand même à me changer les idées en faisant de la lecture, regardant la télé ou en allant petit-déjeuner au Marouba, chose qu'on faisait à chaque dimanche Jacky et moi. C'est ce qu'il aurait voulu. Comme on dit "life goes on", mais c'est quand même très pénible. Comme jeudi dernier on aurait fêté notre quatrième anniversaire de mariage, ce fut une journée assez difficile. Sinon ça va. J'appréhende beaucoup par contre le fait de tout donner les vêtements et objets personnel de Jacky, vendre les meubles et déménager. Lundi le 24 mai, Jacky aurait eu 55 ans, ça va surement être une autre journée difficile.

Je garde le moral et le meilleur reste à venir, comme on dit, rien n'arrive pour rien...

Sur ce je vous embrasse tous très fort et vous remercie pour les milliers de messages de sympathies et d'amours que j'ai reçu.

28 mars 2010

Mauvaise nouvelle

Mon Amour et moi avons vécu quatre ans de pure bonheur et ô combien intensif mais voilà que tout s'achève...

Jacky se sentait très fatigué depuis quelques temps et lundi c'était pire. Il avait le souffle très court. Nous sommes allés chez son toubib lundi soir et il pensait que c'était un virus qu'il aurait pris. Il lui a donc donné des médicaments et a dit que si ça n'allait pas mieux d'appeler l'ambulance et se rendre au CHU. Donc mercredi matin c'est ce que j'ai fait. Rendu au chu il a fait un infarctus, ils ont essayé de le réanimer pendant 45 minutes et essayé de débloquer son artère mais en vain. Jacky est décédé le 24/03/10 à 11:45, il avait 54 ans. On lui avait installé en 2004 3 ressorts et faisait régulièrement ses examens de contrôle et tout était normal au dernier en novembre, il souffrait aussi depuis 2 ans d'une fibrose pulmonaire idiopathique, c'est probablement ça qui a déclenché l'infarctus puisque si il ne respirait pas bien il ne pouvait pas bien oxygéner son cœur. Je perds un gros morceau de ma vie mais je suis très bien entourée autant de ses collègues et amis que de RFO la station télé pour laquelle il travaillait, c'est très difficile mais avec tous les témoignages d'amour que je reçois je vais m'en sortir, je devrais retourner au Québec dans quelques mois après que tout soit réglé.

C'était une très belle histoire d'amour mais qui malheureusement se termine beaucoup trop vite...

24 janvier 2010

Aimer avec un grand A

Comme à tous les dimanches, nous allons petit-déjeuner au Marouba, mais aujourd’hui Jacky bosse de 10:00 à 23:00. Je décide donc d’y aller toute seule comme une grande, question de ne pas passer la journée toute seule à la maison. Je fais décapotable et je roule au son de James Blunt. Il fait très beau. J’arrive, je petit-déjeune comme d’habitude et ensuite je vais m’installer sur la plage avec mon livre et la revue Marianne. Je sais que Jacky est au boulot, mais j’entends une toux qui me rappelle la sienne et là je me fais tout un scénario en me disant qu’il aurait fini son boulot plus tôt et pour me faire une surprise, il viendrait me rejoindre sur la plage. Alors là, rien, que dalle. Je continue à lire mais rien ne semble m’intéresser. Aucune concentration. Habituellement nous restons là jusque vers 13 heures, mais là il est 11 heures et je m’emmerde, Jacky me manque. Je ramasse mes affaires et je rentre à la maison sachant très bien qu’il n’y serait pas, mais enfin bref, je ne serais plus à la plage où il a habitude d’être avec moi. Je roule, bien entendu la voiture décapotée, je pense à Jacky qui est au boulot et voilà que les larmes se mettent à remplir mes yeux et couler sur mes joues. C’est pas possible aimer comme ça. Et là je pense à la chanson de Marjo qui prend tout son sens.

♫ ♫

S'il fallait qu'un jour
La vie t'arrache moi
Qui consolerait mes peines?
O trouverais-je la joie
S'il fallait qu'un jour
Tu t'en ailles loin de moi
Qui guiderais mes pas?
Moi qui n'aime que toi

S'il fallait qu'un jour
D'autres mains te câlinent
J'en courberais l’échine
J'en mourrais, je le jure
S'il fallait qu'un jour
Dans un grand tourbillon
Tu effaces mon nom
J'en crèverais je le jure
Je le jure

S'il fallait qu'un jour
La vie t'arrache moi
Qui guiderait mes pas?
Moi qui n'aime que toi
Que toi

♫ ♫ ♫



Je t'aime mon amour